[Tour du Crédit lyonnais]

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0759 FIGRPTL0191 02
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 20 x 15 cm (épr.)
historique 540 - 165 - 44. Ces mensurations étonnantes (étages - hauteur - diamètre) sont celles de l'unique tour lyonnaise [en 1988]. Sortie de terre en 1977, elle est le porte-drapeau du quartier lyonnais des affaires. Avec plus de 30.000 mètres carrés de bureaux répartis sur trente étages, une cinquantaine de sociétés relevant en majorité du secteur tertiaire, le plus grand hôtel de Lyon (245 chambres), un centre d'affaires et de congrès, le club de la presse, deux restaurants, et une agence du Crédit lyonnais, cette demoiselle de dix ans n'a pas encore véritablement séduit les Lyonnais. Considérée par beaucoup comme une provocation architecturale (pourquoi faire rond quand on peut faire carré...), la tour contemple Lyon qui ne lui jette que des regards méfiants. Pour les hommes d'affaires étrangers à la ville en revanche, elle est plus qu'un repère. Un phare. Mais son rayonnement et sa notoriété, n'ont pas encore résolu son problème majeur : le remplissage. A ses débuts, malgré des prix de location reflets du marché, la commercialisation a été laborieuse. Des charges lourdes, une gestion des services communs critiquée, et l'humeur chagrine des Lyonnais, ont fait que pendant longtemps elle n'a pas été complètement occupée. Depuis, grâce aux assauts de persuasion d'Auguste Thouard et Régions commercialisateur de l'immeuble, et aux efforts entrepris pour l'amélioration des services communs, elle est presque entièrement louée. Mais dans quelques temps, avec le départ de la société Technip (qui occupe plusieurs étages) et peu après le déménagement d'une partie des bureaux de Rhône-Poulenc, le stock va s'alourdir. Loin d'être à cours d'arguments, la tour ne se démoralise pas et propose des surfaces allant de 64 à 1225 mètres carrés, à des prix variant entre 500 et 700 francs le mètre carré par an (hors charges). La modularité mariée aux prix du marché. De quoi conforter son auréole. Source : "La tour, un emblème mal aimé" / I.H. [Isabelle Hernette] in Lyon Figaro, 28 mars 1988, p.24.

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